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Rapport 2011 sur la liberté de la presse dans le monde

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Rapport 2011 sur la liberté de la presse dans le monde

Article ID:

13943

Les professionnels des médias du monde entier sont en butte à la violence et la persécution de toutes sortes de la part des fonctionnaires de l’État, des criminels ou des terroristes. Les agressions sont quotidiennes – et souvent meurtrières – pour ceux qui osent défier les gouvernements, relater les conflits ou enquêter sur la corruption et les crimes.

Quarante-quatre journalistes ont déjà été assassinés cette année et des centaines de professionnels des médias ont été harcelés, menacés ou victimes d’agressions physiques. Les auteurs de ces actes qui cherchent à influencer ou tromper l’opinion publique en s’attaquant à la liberté de la presse bénéficient d’un climat d’impunité dans de nombreuses régions du globe. Chaque journaliste a sa propre histoire, mais ils ont tous une chose en commun : ils ont été sanctionnés pour avoir usé du droit fondamental de l’homme d’informer et d’exprimer librement des idées, pierre angulaire de tous les autres droits.

  • Les professionnels des médias sur le continent américain sont de plus en plus exposés à la vague de violence résultant du conflit entre les trafiquants de drogue et les autorités gouvernementales. Le refus absolu, de la part des régimes populistes, de toute dissidence ou enquête a conduit à un harcèlement croissant de la presse critique et indépendante par le biais de lois sur la diffamation criminelle. Plus que jamais, les gouvernements sont devenus les principaux ennemis de la liberté de la presse dans la région.
  • Un accroissement de l’impunité, la censure et la violence contre les journalistes a été noté l’année dernière dans les pays démocratiques asiatiques. Aux Philippines, Benigno Aquino III, président depuis un peu plus d’un an, n’a pas encore tenu sa promesse de mettre fin à l’impunité. Dans le procès en cours sur le massacre de Maguindanao (2009), des allégations de pots-de-vin émises par un parent d’une des personnes décédées ont immédiatement donné suite à une inculpation pour outrage à la cour. Les cas de violence envers les journalistes augmentent en Indonésie et au Pakistan les attaques contre les médias continuent à faire de ce pays le plus meurtrier pour les journalistes.
  • La presse continue de souffrir de l’impunité et du harcèlement qui sont toujours ancrés dans certaines régions d’Europe centrale, de l’Est et d’Asie centrale. La violence envers les médias, le recours aux lois sur la diffamation et à des réglementations mal conçues sapent sérieusement le travail des professionnels des médias dans la région.
  • Malgré la chute des dictatures au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, peu de progrès ont été constatés dans la mise en place de lois protégeant la liberté de la presse en Tunisie, Libye et Égypte. Les gouvernements d’autres pays arabes ont été obligés de faire des concessions aux manifestants exigeant des réformes mais les changements promis n’ont que très peu contribué à une amélioration de la liberté de la presse. Le black-out des médias en Syrie a aidé à dissimuler l’ampleur de la répression brutale du régime et pendant un moment les seules images sur la situation dans le pays étaient celles provenant des manifestants. Au Yémen, les journalistes étaient délibérément la cible de l’éruption de violence orchestrée par l’État en mars suite à la demande de démission du président Saleh. Les autorités du Bahreïn – avec l’appui de leur voisins saoudiens – ont systématiquement pourchassé, incarcéré et auraient même torturé des blogueurs et des partisans de la liberté d’expression qui ont participé au mouvement de réforme plus tôt dans l’année.
  • Les lois générales sur l’antiterrorisme, les inculpations de diffamation criminelle et de trahison servent à détenir les journalistes locaux ou étrangers qui critiquent ou remettent en question l’autorité en Afrique subsaharienne. Violence, harcèlement et intimidation, notamment en cas d’élections, continuent de sévir et étouffent la liberté d’expression. Cependant, quelques progrès ont été effectués dans des pays tels que le Liberia et le Nigeria où une loi protégeant l’accès à l’information a été promulguée. La déclaration de la Plateforme africaine sur l’Accès à l’Information (APAI) adoptée au Cap en Afrique du Sud le 19 septembre stipule que l’accès à l’information est un droit fondamental de l’homme. Elle énonce des principes clés pour la promotion de l’accès universel à l’information dans notre nouveau monde numérique. Cette initiative panafricaine a été lancée dans l’espoir de servir de base non seulement à la formulation d’importantes lois mais aussi à leur promulgation et application.

Lire le rapport en ligne ou téléchargez-le en PDF ci-dessous.


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Andrew Heslop

Date

2011-11-01 15:22

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In countless countries, journalists, editors and publishers are physically attacked, imprisoned, censored, suspended or harassed for their work. WAN-IFRA is committed to defending freedom of expression by promoting a free and independent press around the world. En savoir plus ...