World Association of News Publishers


Les groupes de défense de la liberté d'expression demandent au gouvernement de s'engager fermement sur la voie de la réforme à l'approche des élections

Language switcher

Les groupes de défense de la liberté d'expression demandent au gouvernement de s'engager fermement sur la voie de la réforme à l'approche des élections

Article ID:

13975

Tandis que la Tunisie s'apprête à tenir le 23 octobre des élections historiques, la réforme profonde du secteur des médias reste à faire, en dépit de la conduite d'initiatives importantes et de recommandations valides formulées par des personnalités et des groupes compétents. Pourtant, le temps est compté si on veut soutenir efficacement la liberté d'expression par l'adoption d'une série de mesures positives et l'instauration de normes élevées pour l'avenir.

Tandis que la Tunisie s'apprête à tenir le 23 octobre des élections historiques, la réforme profonde du secteur des médias reste à faire, en dépit de la conduite d'initiatives importantes et de recommandations valides formulées par des personnalités et des groupes compétents. Pourtant, le temps est compté si on veut soutenir efficacement la liberté d'expression par l'adoption d'une série de mesures positives et l'instauration de normes élevées pour l'avenir. 

Dans ce contexte, le Groupe d'observation de la Tunisie organisé par l'Échange international de la liberté d'expression (TMG de l'IFEX), une coalition de 21 groupes de défense de la libre expression, exhorte le gouvernement par intérim à autoriser sans délai les 12 services de radio et les cinq de télévision recommandés, les 29 juin et 7 septembre respectivement, par l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication (INRIC). 

Dans son rapport de mission du mois d'avril, le TMG de l'IFEX avait déjà recommandé "l'attribution rapide de fréquences à de nouveaux services susceptibles d'ajouter au pluralisme, à la diversité et à l'indépendance des services disponibles" en prévision des élections. Ce processus, critique en ces temps extraordinaires que traverse la Tunisie, doit être débloqué. 

Au cours d'un atelier de stratégie de deux jours qui s'est tenu à Tunis les 27 et 28 septembre, les médias tunisiens et les acteurs de la société civile invités par le TMG de l'IFEX ont partagé leur évaluation du paysage médiatique neuf mois après la révolution et ont formulé des recommandations et des plans d'action afin de guider la réforme du secteur des médias, de créer le cadre juridique et institutionnel de la liberté d'expression, de promouvoir le développement des secteurs de la radiodiffusion et de la presse écrite, et de protéger l'Internet contre la résurgence de la censure. 

Parmi les priorités que les participants ont soulignées, il y avait : 

• la promotion de garanties constitutionnelles et juridiques solides pour protéger le droit à la liberté d'expression et à l'accès à l'information; 
• l'instauration d'un organisme de réglementation indépendant capable de promouvoir l'indépendance et le développement des médias audiovisuels de service public, privés, commerciaux et communautaires; 
• l'adoption de mesures positives de soutien au développement et au rayonnement de la presse écrite indépendante, des médias audiovisuels et des médias en ligne indépendants; 
• la promotion d'une culture numérique, par le soutien à la pratique des blogues, du militantisme en ligne et du journalisme citoyen; 
• enfin, l'habilitation et la protection des journalistes qui se consacrent à la pratique d'un journalisme de qualité capable de servir et d'informer le grand public. 

Les membres du TMG de l'IFEX souhaitent reconnaître l'engagement exceptionnel de professionnels des médias, de groupes de la société civile et d'organismes consultatifs dans la réforme du secteur des médias et dans l'instauration de réformes et du professionnalisme après des décennies de répression et d'épreuves. Leur ambition et leur vision en ce qui concerne leur profession et la société ne peuvent plus être tenues en otages par ceux dont l'unique volonté est de bloquer le processus de réforme afin de protéger leurs propres intérêts. 

Parmi les groupes de la société civile qui dirigeaient les séances lors de l'atelier, il y avait l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), le Centre de Tunis pour la liberté de presse, l'Observatoire pour la liberté de presse, d'édition et de création (OLPEC), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et le Syndicat tunisien des radios libres (STRL). 

L'atelier était mené sous la direction de l'Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d'information (WAN-IFRA), en collaboration avec l'Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), Index on Censorship et ARTICLE 19. 

Télécharger le rapport de l'atelier ci-dessous.

Pour tout renseignement complémentaire:
Le groupe d'observation de la Tunisie de l'IFEX
Rohan Jayasekera, Chair 
c/o Index on Censorship 
London 
United Kingdom 
rj (@) indexoncensorship.org 
tél: +44 20 7324 2522

http://ifex.org/tunisia/tmg/


Arabic Network for Human Rights Information 
ARTICLE 19 
Bahrain Center for Human Rights 
Cairo Institute for Human Rights Studies 
Canadian Journalists for Free Expression 
Cartoonists Rights Network International 
Egyptian Organization For Human Rights 
Freedom House 
Index on Censorship 
Fédération Internationale des Journalistes 
International Federation of Library Associations and Institutions 
International Press Institute 
International Publishers Association 
Journaliste en danger 
Maharat Foundation (Skills Foundation) 
Media Institute of Southern Africa 
Norwegian PEN 
Association mondiale de radiodiffuseurs communautaires 
Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de Médias d'Information 
World Press Freedom Committee 
Writers in Prison Committee, PEN International 


Attachments

Auteur

William Granger's picture

William Granger

Date

2011-10-10 18:45