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WAN-IFRA a abordé la question de la liberté de la presse devant le Parlement africain

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WAN-IFRA a abordé la question de la liberté de la presse devant le Parlement africain

2013-05-16

L’Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information (WAN-IFRA) a débattu de la question de la liberté de la presse devant le Parlement panafricain lors d’une session sur la liberté des médias en Afrique et le lancement de la campagne « la liberté de la presse pour le développement et la gouvernance : réforme nécessaire ».

La Déclaration Midrand sur la liberté de la presse en Afrique a été adoptée par les parlementaires, avalisant ainsi la campagne pour la Déclaration de la Montagne de la Table de la WAN-IFRA et le lancement d’un indice PAP de la liberté des médias en Afrique.

Alison Meston, directrice du service dédié à la liberté de la presse à WAN-IFRA, a cité des études démontrant que les médias libres et indépendants ont un impact positif sur la démocratisation des pays africains ainsi que sur leur développement politique, économique et social.

« WAN-IFRA pense que pouvoir collecter des informations sans peur de représailles constitue une antidote à la corruption. Le lien entre une presse libre, la réduction de la pauvreté et la bonne gouvernance est indéfectible et je vous demande instamment de bien vouloir abolir les lois restreignant la liberté de la presse dans votre pays », a-t-elle annoncé mercredi devant le Parlement.

La Déclaration de la Montagne de la Table, qui appelle à l’abolition des lois sur la diffamation criminelle et les insultes sur tout le continent africain, a été adoptée au Cap, Afrique du Sud, en 2007 lors du Congrès mondial des journaux, les rencontres annuelles de l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information.

Les organisations luttant pour la liberté de la presse et les droits de l’homme, dont l’UNESCO, Media Institute of Southern Africa et Media Foundation of West Africa, ont pris part au dialogue avec les plus de 100 parlementaires.

« Promouvoir le dialogue sur la liberté des médias et son lien avec la bonne gouvernance et la démocratie est une étape importante pour ce parlement », a expliqué Alison Meston.

« Nous sommes heureux que les membres du Parlement panafricain aient contribué à cette discussion et reconnu que le progrès politique et économique qu’ils réclament ne peut aboutir que dans un environnement où la presse est libre. Il faut maintenant s’atteler à la tâche et nous appelons les chefs d’État à signer la Déclaration de la Montagne de la Table et à abolir les lois restreignant la liberté de la presse. »  

Les membres du Parlement se sont montrés optimistes quant à une presse libre et son lien avec la bonne gouvernance.

L’Honorable Sam Ammoti Otada, Ouganda, commente : « Nous pensons que les médias sont le quatrième pouvoir, car en Ouganda nous comprenons bien que la démocratie ne peut exister sans liberté de la presse. Si l’on vous calomnie, il faut avoir recours au processus normal en cas de litige. Il n’y a aucune raison pour que l’État intervienne. »



L’Honorable Patrick Mucheleka, Zambie, a déclaré au Parlement que c’est là où l’accès à l’information est libre que l’essor économique, la démocratie et la bonne gouvernance peuvent s’épanouir. Il a lancé un appel à ses collègues du parlement : « Il faut que nous soutenions le travail des journalistes. Il faut que nous abolissions les lois institutionnalisant les sanctions contre les journalistes et que nous mettions en place des réformes qui favorisent une presse libre et la démocratie. »

Le dialogue et la déclaration finale étaient une initiative du comité de la justice et des droits de l’homme du Parlement panafricain, dirigé par le membre ougandais et ex-journaliste, l’Honorable Onyango Kakoba. Avant ce dialogue d’hier, le comité avait rencontré les parties prenantes en septembre 2012, ce qui avait conduit à la première résolution sur la liberté de la presse pour le développement et la gouvernance : réforme nécessaire, qui a été adoptée par le Parlement lors de sa réunion en octobre 2012.

Le Parlement va maintenant lancer une campagne d’engagement avec la société civile et les professionnels des médias dans les 5 régions africaines, pour mettre en place cette résolution et réformer les lois restrictives sur les médias en vigueur sur le continent.

WAN-IFRA, basée à Paris en France et à Darmstadt en Allemagne, avec des filiales à Singapour et en Inde, est l’Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de Médias d’Information. Elle représente plus de 18 000 publications, 15 000 sites Web et plus de 3 000 sociétés dans plus de 120 pays. Sa principale mission est de défendre et de promouvoir la liberté de la presse, un journalisme de qualité et l’intégrité éditoriale ainsi que de favoriser l’essor des entreprises.

Pour toute question, veuillez vous adresser à :

Larry Kilman, directeur général adjoint et directeur de la communication et des affaires publiques, WAN-IFRA, 96 bis, rue Beaubourg, 75003 Paris, France. Tél. : +33 1 47 42 85 07. Fax : +33 1 42 78 92 33. Mobile : +33 6 10 28 97 36. E-mail : larry.kilman@wan-ifra.org

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