Summary

En 1995, l’Ifra a publié un Special Report 1.11 définissant une norme pour la teinte du papier journal, baptisée « Newsshade 95 ». Cette teinte correspondait à une actualisation de la teinte précédente qui avait été promue par le Scannews Technical Committee et adoptée par l’Ifra sous la désignation de « Newsshade 88 ». Un nouveau projet de recherche vient à présent de s’achever, lequel se propose d’actualiser les valeurs de la Newsshade 95 en tenant compte des progrès techniques réalisés à la fois dans les méthodes de mesure et dans les processus de production. Le projet contenait également une étude des papiers journaux améliorés, puisque ceux-ci représentent une part croissante du papier actuellement utilisé par les imprimeries de journaux. De nombreux suppléments, ainsi que les pages de Une de certains journaux, sont aujourd’hui imprimés sur ce type de papier. Des mesures ont été effectuées, les résultats ont été analysés et les données correspondantes ont été débattues. Ces données réfèrent non seulement à un papier journal standard, mais également à un grand nombre d’échantillons de papier journal amélioré et de papier VAC (Value Added Coldset). Les résultats révèlent un large éventail de teintes et de blancheurs parmi les échantillons de papier journal amélioré. Il n’est néanmoins pas possible de classer les échantillons en catégories homogènes, c’est pourquoi le groupe de travail a décidé que les valeurs correspondant au papier journal amélioré devaient faire l’objet de nouvelles discussions avant toute recommandation concernant une norme « Newsshade pour le papier journal amélioré ». Newsshade 2003 est définie uniquement pour le papier journal standard. Cette norme est basée sur une description de la teinte du papier journal dans l’espace de couleurs CIELAB. Si la source lumineuse (l’illuminant) est soigneusement sélectionnée et que les conditions de mesure sont clairement définies, elle définit une teinte unique et reproductible. L’approche de ce projet n’était pas de définir arbitrairement une teinte et de l’imposer aux papetiers. Ceci ne serait ni réaliste ni loyal envers ces partenaires qui ont longtemps suivi les recommandations des normes précédentes. La première étape consistait à se mettre d’accord sur une méthode de mesure conforme aux tout derniers développements technologiques, satisfaisant les conditions préalables au développement d’une telle norme et qui soit si possible disponible dans les papeteries. Des échantillons d’un large éventail de papiers différents disponibles sur le marché ont alors été collectés et leurs propriétés optiques mesurées. L’analyse statistique des résultats obtenus parmi cette collection d’échantillons a permis d’identifier plusieurs teintes moyennes statistiquement représentatives. Cette démarche a été à la base de la définition des teintes décrites dans ce rapport et garanti que la teinte standard ainsi définie représente des papiers existant réellement sur le marché.